Par Alfred Abboud
2007 - 12
Il est des poètes qui font leur chemin sans tapage et qui vivent leur poésie au quotidien, dans l’intimité, loin «?des galops?» et «?des casques d’acier?». Alfred Abboud est de ceux-là. Son dernier recueil, intitulé Des barbares jusques aux feuillages, fait suite à Psyché désamorcée.
À la fête de la rubescence des feuilles, nous inviterons… et nous inviterons surtout les patriarches nomades qui n’ont dans les yeux que rocailles et déserts, et nous chercherons dans les oublis de nos mémoires, pour célébrer nos offrandes, des couleurs jamais vues, mêlées à l’eau des yeux des Bédouines encore novices dans l’art de porter les jarres aux sources et fontaines…
* * *
L’agonie de la violence
La violence
Éparpillée
Dans les dédales
Des mots
Rend son souffle
À l’aube
D’une fleur éclose…
Le silence, ce poème
Gratte des cordes
D’émoi.