Cette question qui préoccupe aujourd’hui les Libanais, ceux de l’intérieur comme ceux de la diaspora, n’est pas d’ordre météorologique ; elle n’est pas liée au phénomène de réchauffement climatique dont se plaint la planète. Elle est politique et militaire. Les Israéliens prendront-ils leur revanche sur le Hezbollah qui n’a pas encore vengé Moghnié ? Les États-Unis auront-ils le courage d’attaquer l’Iran ? La poudrière libanaise finira-t-elle par exploser entre les mains de ceux qui jouent avec le feu ? C’est dans l’angoisse d’un été brûlant que vivent les Libanais, déjà échaudés par une crise économique certes mondiale et par le pourrissement qui empêche jusqu’à nouvel ordre (de qui ?) l’élection d’un nouveau président de la République. Entre-temps, la Syrie manœuvre. Pour faire diversion, elle se dit prête à négocier avec Israël la restitution du Golan, mais reporte l’échéance des pourparlers. Croit-elle séduire ainsi la communauté internationale ? Pense-t-elle balayer les accusations portées contre elle dans le domaine nucléaire ? Ou veut-elle, tout simplement, miser sur le facteur temps, comme elle l’a toujours fait, pour que dure la dictature et que s’éloigne le spectre du tribunal international ? Ne nous leurrons pas. L’idéologie de ce régime a fait d’Israël un épouvantail. Tout accord de paix ne peut que l'ébranler et remettre en question ses alliances avec l’Iran et ses complices libanais... Faut-il crever l’abcès ? Si oui, l’été sera chaud.