Le quatrième tome de Silex and the City a peu en commun avec la vie de Katie Bradshaw, une New-Yorkaise célibataire à la vie amoureuse compliquée de la série Sex and the City dont Jul a détourné le titre. Dans un contexte préhistorique, nous suivons les aventures de la famille Dotcom et de leurs amis. Blog, Spam, Web et URL Dotcom vivent leurs trépidantes journées entre leur grotte et le « Darwin Megastore », le « Crédit Arboricole » ou encore le « Rochers-Feller Center » où ils croisent, parmi d’autres, Stanley Morgenstone, Darwin Guetta et Lascaux Siffredi. Ces lieux, ces noms et ces situations sont autant de références et de clins d’œil à notre quotidien actuel.

Le contexte préhistorique est bien évidemment le prétexte pour tourner en dérision la banalité de nos vies et de nos préoccupations d’aujourd’hui. Comme nombre de nos contemporains, la famille Dotcom se retrouve confrontée à des problèmes d’argent et de santé. Le médecin de madame Dotcom lui diagnostique un cancer. Les frais de l’opération sont élevés. Le banquier refuse de faire crédit. Le fils fini par vendre sa start-up à un homme d’affaires avide et sans scrupules. Jul en profite pour tirer sur tout ce beau monde sans épargner quiconque, en abordant au passage les questions des liens parentaux et affectifs, de la sexualité, de l’avortement et de l’homosexualité.

Silex and the City nous présente en définitive notre quotidien sous la lumière du dérisoire, en y incluant tous les ingrédients du système social, politique, médiatique et économique dans lequel nous nous sommes désormais empêtrés. La lecture des aventures de la famille Dotcom offre un sympathique quart d’heure de légèreté, de jeux de mots et d’humour vache face à un miroir somme toute peu déformant.