Il n’y a qu’une seule cuisine, la bonne !
Par Noha Baz
2018 - 02
S’il est d’usage de dire qu’une étoile s’éteint, nous venons d’en perdre trois d’un coup...
La postérité retiendra de Paul Bocuse, côté plume, ses petites phrases qui résumaient le regard que l’homme à l’œil rieur et à l’appétit ravageur portait sur la vie.
« Je n’ai rien appris à l’école. Je préfère savoir que 1947 était un bon millésime », lançait-il régulièrement à l’assemblée.
« Travailler comme si on allait mourir à 100 ans et vivre hier comme si on devait mourir demain. » Il n’a eu cesse de l’appliquer.
« Le chemin du cÅ“ur passe par le ventre ! », aimait-il à répéter.Â
Sa générosité était légendaire. Elle se résume en une image, celle de son chariot des desserts. Doublée pour quiconque a fait le voyage initiatique de celle de ce moment où soudain, la salle du restaurant de Coullonges bruisse et frémit à l’arrivée du limonaire, annonciateur d’un anniversaire.Â
La tradition veut que l’heureux élu se voit offrir un craquelin chocolat et glace vanille habillé d’une bougie symbolique. Plus d’une fois, la quasi-totalité des tablées déclaraient alors célébrer une année supplémentaire et tout le monde se rappelait alors subitement être né le même jour !
Et enfin, ma préférée : « Recevoir quelqu’un, c’est se charger de son bonheur ! »