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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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Au Salon
Salon arabe de Beyrouth - Contre vents et marées !


Par Effat KANAAN ABOU ASSALY
2013 - 01
Fondé il y a plus d’un demi-siècle dans la capitale libanaise, organisé par le Club culturel arabe et le syndicat des imprimeurs du Liban, le Salon du livre arabe et international a tenu sa 56e édition au BIEL, du 3 au 16 décembre 2012, dans un contexte difficile tant sur le plan local que sur le plan régional. Y ont pourtant participé 181 maisons d’édition libanaises et 63 éditeurs arabes, ainsi que plusieurs librairies et institutions culturelles ou scientifiques. Mais si le nombre de participants était appréciable, force est de constater que les thématiques abordées n’étaient pas très originales : livres politiques et religieux, livres d’astrologie et de cuisine ont, comme à l’accoutumée, envahi la plupart des stands. Côté fréquentation, les acheteurs étaient peu nombreux en semaine, sans doute en raison du malaise ambiant et de la mauvaise situation économique dans le pays. En week-end, en revanche, les 160 séances de dédicace inscrites au programme – comme celles de Hazem Saghieh, Abbas Beydoun, Hassan Daoud, Nawaf Salam, Antoine Saad, Henri Zogheib, pour ne citer qu’eux – ont heureusement attiré une foule nombreuse. Côté conférences et tables rondes, les débats étaient axés sur les problèmes de l’heure, comme  le printemps arabe, la question palestinienne, les chrétiens d’Orient. Côté animations, des lectures poétiques et des concerts de musique soufie ou populaire ont agrémenté les soirées. Sur le plan des échanges commerciaux et des achats de droits, peu de transactions : en période de crise, la prudence est de mise ! En définitive, cette 56e édition aura eu le mérite de rappeler la volonté du pays de demeurer une plaque tournante de la culture dans le monde arabe et de surmonter la peur et l’abattement provoqués par l’attentat d’Achrafieh. Mais pour atteindre pleinement ses objectifs, ce Salon devra se montrer plus ambitieux, plus sélectif, plus exigeant, plus novateur, plus audacieux et plus professionnel… Est-ce trop demander ?


 
 
An-Nahar
 
2020-04 / NUMÉRO 166