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2020-04 / NUMÉRO 166   RÉAGISSEZ / ÉCRIVEZ-NOUS
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2010-03-04
Viva La Diva de Hoda Barakat ne me quitte pas depuis septembre dernier. Même dans mes insomnies… surtout dans mes insomnies. Une pièce à jouer, donc à lire et relire, jusqu’à la retenir de bout en bout, pour la livrer à Beyrouth, cette ville qui ne cesse de nous inviter aussi bien aux rêves qu’aux illusions.
La vie d’une comédienne depuis l’âge d’or de notre beau Liban jusqu’à l’amnésie collective qui nous menace jour après jour.
Qui sommes-nous?? Où sommes-nous?? Que faisons-nous??
Comment raconter notre histoire si compliquée et si incompréhensible??
«?Personne ne veut raconter l’histoire?», dit-elle.
Elle tient surtout à raconter l’histoire, à reconstituer le fil d’une mémoire.
Elle n’a pas de nom. Elle n’a plus de famille. Elle n’est plus jeune. Elle n’est plus sûre de rien, ni même d’avoir une patrie. Elle voudrait émigrer, s’enfuir… S’enfouir dans les entrailles des femmes qu’elle a jouées?: Antigone, Médée, Lady Macbeth… Une tragédienne qui n’a oublié aucune scène, aucun monologue, aucun mot, aucune virgule, aucun homme, aucun enfant, aucun soldat, aucun martyr…
La mémoire peut-elle nous consoler de nos douleurs?? De notre peur de mourir??
Et s’il faut mourir, partons avec le sourire, avec légèreté, tel un salut à la fin du spectacle. Avec panache?!…

*?Viva La Diva de Hoda Barakat
?Mise en scène de Nabil el-Azan
?Théâtre Babel du 10 au 28 mars 2010
 
 
© D.R.
 
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