Regards croisés
May Ziadeh par Gibran Khalil Gibran
2010 - 04
Ils ne sont jamais vus et ils s’aimèrent. May Ziadeh, la Kesrouanaise du Caire, et Gibran Khalil Gibran, le Bécharriote de New York, échangèrent une précieuse correspondance qui les laissa manifestement sur leur faim. Séduction oblige, elle lui envoie sa photo, en juin 1921. Message reçu. Il lui écrit : « Quelle est belle cette jeune fille et combien nettes sont les marques d’intelligence dans ses yeux ! » L’impression de l’auteur du Prophète est vérifiable dans le portrait au fusain qu’il fait de celle qui griffonna en retour, dit-on, sur une photo de lui : «Voici ma tragédie depuis des années ».
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